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Casino compte atteindre 30% de son activité France via l’e-commerce en 2021

Casino compte atteindre 30% de son activité France via l’e-commerce en 2021

Le nouveau plan stratégique 2019-2021 pour la France annoncé par le groupe Casino réserve une place non négligeable à l’e-commerce. Et a fixé des indicateurs clés bien précis pour ce secteur, qui devrait peser 30% de l’activité France d’ici un peu moins de trois ans. Soit près d’un tiers d’un chiffre d’affaires hexagonal de 20 milliards d’euros environ. Deux pistes sont à explorer pour parvenir à ce résultat. Tout d’abord, l’objectif de volume d’affaires (GMV) est de 5 milliards d’euros pour Cdiscount d’ici 2021, contre 3,6 milliards à fin 2018. Sur l’alimentaire, Casino entend réaliser un milliard d’euros de ventes en ligne (contre 300 millions aujourd’hui) d’ici 2021 “grâce à des partenariats de très haut niveau et au déploiement des applications pour digitaliser la relation client”. Ces partenariats portent sur la collaboration entre Amazon et Monoprix, et sur la construction (attendue pour début 2020) d’un premier entrepôt avec le britannique Ocado, pour accélérer la préparation de commandes réalisées en ligne, et livrées à J+1 à domicile à Paris et dans la moitié nord de la France.

Concernant les investissements (Capex) à venir, ils seront maintenus en ce qui concerne le volet digital, et sur le périmètre Monoprix. Lors de la présentation des résultats annuels, Régis Schultz est d’ailleurs revenu sur l’alliance Monoprix/ Amazon, dont les résultats sont supérieurs aux prévisions. “Contrairement à ce que l’on pense, pour nous cette opération représente de l’acquisition de clients. Il y a très peu de cannibalisation. Et dans 8 paniers sur 10, il y a des produits Monoprix ! Le seul point négatif, si l’on peut dire, c’est que l’on arrive à un niveau de qualité supérieur chez Amazon par rapport à ce que nous faisons déjà avec nos équipes” a souri le patron de Monoprix. “Est-ce que ce partenariat est rentable ? Oui ! Et c’est du chiffre d’affaires incrémental sans représenter d’investissements” a précisé Jean-Charles Naouri. Avec une marge commerciale de 36%, Monoprix a en effet de quoi céder quelques points à son partenaire, tout en restant au-dessus du seuil de rentabilité.

Digitalisation du parc de magasin et poussée du modèle marketplace pour Cdiscount

D’autres chiffres ont été rendus publics sur l’e-commerce et la digitalisation du groupe. Ainsi, la croissance des ventes e-commerce dans les enseignes physiques de Casino en France a progressé de 59% en 2018 (drive inclus). Et 15% des ventes réalisées en hypermarchés et supermarchés sont réalisées par des clients détenteurs de l’application Casino Max. Un chiffre attendu à 40% en 2021. En parallèle, le service scan&go, déployé dans un tiers des hypermarchés et supermarchés du parc, doit être étendu à 100% du parc d’ici la fin de l’année.

Concernant Cdiscount, l’activité “commence à rentrer dans la zone de rentabilité”, notamment en se déplaçant de plus en plus vers un modèle marketplace associé à la vente de services rémunérateurs (marketing pour les vendeurs, logistique, fullfilment, services financiers, data). La quote part de la marketplace s’est ainsi accrue de 2,4 point à 34% du volume d’affaires, doublée d’une forte amélioration des revenus de monétisation (B2B et B2C) à 64 millions d’euros. L’heure est aujourd’hui à l’expansion géographique, avec la livraison directe dans quatre pays limitrophes que sont l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique. D’un point de vue client, Emmanuel Grenier, DG de Cdiscount, a lui tenu à rappeler que le NPS (net Promoter Score), qui mesure la satisfaction, est aujourd’hui supérieur à 40, avec un objectif qui est de dépasser 50. Pour appuyer ces ambitions, qui mettent la barre assez haut en matière d’e-commerce, Jean Charles Naouri estime que de 5% de la consommation aujourd’hui, le secteur pourrait atteindre 15% dans les années qui viennent.

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