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“Le potentiel du B2B e-commerce est démultiplié par les services à valeur ajoutée, comme l’impression 3D”, Jean-François Mathieu (UPS)

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UPS est l’un des leaders mondiaux de la Supply Chain avec près de 3% du PIB mondial transporté dans plus de 200 pays et territoires, et un acteur de référence du e-commerce B2B. Dans le cadre des Enjeux Innovation B2B qui se tiendront le 20 novembre 2018 en partenariat avec L’Usine Digitale, Jean-François Mathieu, B2B EMEA Segment Manager, revient sur les enjeux logistiques dans l’e-commerce B2B et sur la stratégie de la société sur ce secteur. Interview*.

Les Enjeux Innovation B2B : Quels sont les enjeux logistiques aujourd’hui concernant le e-commerce B2B ?

Jean-François Mathieu : Selon une étude TNS/Kantar, dans les secteurs clés que sont l’industrie, l’automobile et l’aérospatial, 49% du budget d’achat est dépensé en ligne, contre 41% il y a 3 ans seulement. En Chine 97% des acheteurs passent par l’e-commerce. L’e-commerce B2B représente donc des gisements d’opportunités à l’export. Cependant penser que l’expérience client B2B se joue uniquement sur le digital, c’est oublier la finalité : les produits doivent être livrés. 50% des acheteurs attendent leurs produits entre J+1 et J+2. Cela implique une chaîne logistique qui puisse s’adapter, et notamment vous aider à passer les frontières. Au final c’est le chauffeur-livreur qui détient votre moment de vérité final, la livraison de vos produits.

Mais vendre en ligne avec une Supply Chain traditionnelle me semble par ailleurs risqué. Face aux multiples concurrents, il faut se différencier en permanence, ce qui passe nécessairement par les services à valeur ajoutée, notamment les services après-vente : 86% des clients attendent ce type de services, et 55% sont prêts à changer de fournisseurs pour de meilleures prestations de réparations ou de maintenance sur site.


Comment dans ce contexte optimiser encore la supply chain ?

J.-F. M : Nous fournissons des solutions à la fois technologiques et méthodologiques pour cela. Prenons un cas concret : notre client Sealed Air avait comme problématique la distribution de pièces de rechange à ses 500 techniciens chargés de la maintenance de machines de nettoyage disséminées un peu partout en Europe. Une tâche compliquée dans le cas d’un système traditionnel où les pièces doivent être récupérées dans un nombre limité d’entrepôts. UPS a réorganisé cette Supply Chain en permettant la livraison dans les nombreux points relais de son réseau UPS Access Point, ce qui a réduit les besoins de stockage par un facteur 10+ et considérablement amélioré les performances du SAV.
Est-ce que l’impression 3D, et la fabrication additive qu’elle permet, constitue aussi une solution ?

J.-F. M : Oui, souvent l’impression 3D est perçue comme étant la promesse d’une fabrication de pièces plus solides et moins lourdes, un rêve de designer et d’ingénieur. Mais si on intègre la Supply Chain dans l’équation économique, alors les potentiels sont encore plus intéressants, notamment sur les inventaires.

En effet de nombreuses pièces sont fabriquées et stockées très longtemps, parfois plusieurs dizaines d’années, “juste au cas où on en aurait besoin un jour…”. A ce coût de réalisation et de stockage s’ajoute souvent un coût de non-vente et de destruction. Avec l’impression 3D, on élimine l’ensemble de ces pertes. C’est le sens de notre partenariat avec Fast Radius, une société reconnue pour ses expertises multiples dans l’impression 3D.

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