Les e-commerce ou le début de la re-intermédiation
Au début d’Internet, certains auteurs ont pu écrire que le phénomène devait conduire à une économie sans friction (friction les capitalisme) au sein de laquelle les prix seraient de plus en plus faibles et convergeraient vers des niveaux dictés par une concurrence pure et parfaite (Bakos 1997).
Dans la réalité, le phénomène a surtout conduit à une baisse des prix liée à la recherche du coût marginal quasi nul (Jeremy Rifkin) et par conséquent à la disparition de certain intermédiaire. Les premiers intermédiaires touchés étant été : les agences de voyages, les librairies, les disquaires et les clubs vidéo
« Il est clair que plusieurs intermédiaires sont éventuellement appelés à disparaître, mais cette réalité n’annonce pas pour autant la fin de l’intermédiation. De nouveaux intermédiaires ont fait et feront leur apparition, tout simplement parce qu’ils ajoutent plus de valeur à la transaction » – Jacques Nantel, expert en marketing et professeur titulaire à HEC Montréal
Si la première vague numérique a pu sembler concrétiser cette désintermédiation, on assiste depuis une dizaine d’années à un curieux retour en arrière. Face à la profusion quasi infinie de l’offre, l’intermédiaire, pour sa survie, doit donc plus que jamais offrir une plus-value réelle.
Actuellement, toutes les industries sont actuellement chamboulées par les technologies. Chaque jour, de nouveaux acteurs, les néo-intermédiaires, réinventent les pratiques et comblent des besoins que les « anciens » intermédiaires n’arrivent pas à satisfaire.
« Amazon, Uber et Airbnb constituent aussi d’autres beaux exemples de ré intermédiation. Dans un monde conventionnel, ces intermédiaires n’auraient pu exister, mais soutenus par les technologies, ils deviennent de redoutables adversaires. » – Jacques Nantel, expert en marketing et professeur titulaire à HEC Montréal