article

Pourquoi l’avenir du e-commerce s’écrit à l’international

pourquoi-lavenir-du-e-commerce-secrit-a-linternational

Ce qui tire la croissance du e-commerce ? Les achats d’un pays vers un autre. Le point en chiffres.

L’international est la nouvelle réserve de croissance du secteur

Toutes les régions du monde sont au vert : dans les marchés “matures” (Amérique du Nord et l’Europe occidentale) comme chez les émergents, le e-commerce transfrontière connaît une véritable explosion. Entre 2014 et 2020, le commerce électronique mondial enregistre une très forte croissance (+114%).

Mais dans le détail, ce sont avant tout les achats d’un pays vers un autre qui sont responsables de cette embellie, avec 322% d’augmentation. Et la part du e-commerce mondial qui s’effectue d’un pays vers un autre ne cesse de progresser: d’après l’institut Forrester, elle va passer de 15% en 2016 à 19% en 2020.

L’Asie: prometteuse… mais compliquée

Sur le papier, l’attrait des marchés asiatiques (l’alléchant eldorado chinois en tête) se justifie pleinement. Avec un tiers du total, le continent était déjà le plus important contributeur des échanges transfrontière en 2015. En 2020, presque la moitié du e-commerce international se fera en Asie.

Mais dans les faits, ces chiffres sont un peu en trompe-l’œil. D’abord parce qu’ils comprennent les importations et les exportations, et que les Alibaba et autres se sont clairement lancés à la conquête du monde. Ensuite parce que les consommateurs asiatiques, eux, ne semble pas spécialement enclins au shopping sur des sites étrangers. A l’inverse, ce sont des pays européens (Portugal et Irlande) et sud-américains (Chili et Pérou) qui sont les plus ouverts en la matière.

Européens et Français: l’internationalisation prudente

Internationaux, mais pas encore globaux : on pourrait résumer ainsi le positionnement des e-commerçants européens aujourd’hui. Près des deux tiers exportent dans une petite dizaine de pays. Essentiellement leurs voisins européens. Dans leur enquête annuelle sur le moral des e-commerçants français LSA et la Fevad révélaient que 62% des e-marchands tricolores étaient présents à l’international. Mais que la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne se taillaient la part du lion dans leurs exportations.

Les acteurs réellement mondiaux et qui livrent dans plus de vingt pays ne représentent donc qu’un cinquième du marché. Et, logiquement, l’international pèse encore peu dans leurs comptes. Pour 40% des e-commerçants français (et 54% des européens), le transfrontière représente moins de 10% de leurs ventes. La bonne nouvelle, c’est que la marge de progression est conséquente…

Share

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *